OMC La France et l'Europe "très fermes" sur les négociations (Dominique Bussereau)
Le ministre français de l'Agriculture Dominique Bussereau a affirmé lundi que la France et l'Europe étaient "très fermes" dans les négociations à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) et qu'elles se refusaient à "abattre" les frontières.
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"Vous avez de grandes puissances agro-industrielles, ce sont de véritables prédateurs", a expliqué M. Bussereau à la radio RMC, en citant nommément le Brésil, l'Argentine, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. "Ce sont des pays qui voudraient venir sur nos marchés, que nous abaissions nos droits de douane sans pour autant faire la moindre contrepartie pour que nous entrions chez eux", a-t-il ajouté. "C'est la raison pour laquelle la France et l'Europe sont très fermes dans la négociations de l'OMC, parce que nous avons un système communautaire et nous ne voulons pas abattre nos frontières pour détruire une partie de notre agriculture", a-t-il dit.
Selon M. Bussereau, "si nous laissons entrer les bovins brésiliens sans droits de douane sur le sol européen, c'est la destruction complète de l'élevage français". Les principaux acteurs (Etats-Unis, Union européenne, Inde et Brésil) impliqués dans les négociations à l'OMC se sont rencontrés le week-end dernier à Londres, sans avoir fait avancer le dossier sur la relance du cycle de Doha sur la libéralisation du commerce international. Le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, est engagé depuis fin janvier dans un effort de relance du cycle de Doha, bloqué par le dossier agricole.
Un accord entre les quatre régions est considéré comme un préalable crucial à un éventuel compromis entre les 150 pays membres de l'OMC. "Les Américains défendent leur agriculture encore plus que nous, les Européens", a dit M. Bussereau. "Nous disons OK pour bouger, mais bougez les premiers messieurs les Américains", a-t-il lancé.
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